C’était un de ces hommes pour qui nul plaisir n’égalait celui de s’entendre parler. Et plus particulièrement, il aimait s’entretenir avec Dudu. Ils s’étaient liés d’amitié assez vite, ayant en commun cette désinvolture et ce goût marqué pour les dialogues et les échanges. Mais le moteur de cet élan que tous deux nourrissaient, et porté vers la découverte et la connaissance de l’autre, d’un certain point de vue, n’était pas le même chez Dudu et Andréa. Le premier couvait au fond de lui-même un amour vague « vers tous et pour tous » alors qu’Andréa n’était mû en vérité que par cette nature vagabonde et aventurière qui le caractérisait.